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Valerio Borghese

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Informations du 2024-05-05 03:14

XIIIª Squadriglia Torpediniere

Informations personnelles

Grade flottille :
Capitaine de Réserve
Expérience :
Légende de la marine
Prestige :
47032
Status :
En permission
Tonnage coulé :
fanion 641498 t fanion 67800 t
fanion 487422 t fanion 26623 t
fanion 332940 t

Historique du commandant

 

Italia !







Funérailles de Valerio Borghese ; Rome 02/09/1974



Né en 1918 à Venise, fils cadet d'une grande famille d'aristocrates Italiens, Valerio a toujours voulu se démarquer de l'image de privilégié qui collait à son nom. La première guerre mondiale avait balayé au prix de millions de morts, tout un mode de pensée et de vie auquel l'aristocratie s'était habituée. Il fallait penser et vivre autrement.

L'Italie des années trente, sous la férule du Duce, n'échappa pas à l'endoctrinement des totalitarismes et cherchait à se bâtir un empire colonial. Elle avait besoin pour cela de toute la force de sa jeunesse ardente.

Adolescent turbulent, d'un caractère volontaire et impulsif, Valerio causa quelques soucis à ses parents qui n'approuvèrent pas son admiration pour quelques forts en gueule locaux à chemise noire, maniant le "manganello" et l'huile de ricin contre leurs adversaires politiques.

Après un conseil de famille sévère, il réintégra le droit chemin en choisissant une voie plus conforme avec les traditions familiales. Passionné très jeune par la marine, il entra à 17 ans à l'Académie Militaire de Livourne. Là, il trouva sa voie, et embarqua pour la première grande aventure de sa vie comme aspirante guardiamarina, sur un navire de ravitaillement, pendant le conflit contre l'Ethiopie. Cette première expérience de guerre dans le golfe d'Aden, assez calme, en appelait d'autres, pour ce fringuant élève-officier plein d'ambitions,

Ayant réussi avec brio son brevet, il fut affecté sur un torpilleur qui participa à la guerre d'Espagne au côté des Franquistes, assurant la protection des transports de troupes et de matériel venant d'Afrique du Nord.

À présent, l'Italie était en guerre contre les démocraties dans un conflit devenu mondial et la Patrie avait besoin de toutes ses forces vives pour résister en Méditerranée et dans l'Atlantique.

À 25 ans, Valério portait fièrement ses galons de Tenente di Vascello et venait de recevoir le commandement de son premier navire, l'Enrico Corradini.





Cari amici soldati

I tempi della pace

Sono

Passati!






Sommergibile !




Valerio regardait avec amusement l'instructeur manoeuvrer dans le petit bassin, la maquette faite de bric et de broc qui était censée représenter un submersible.

Deux petites bouteilles de bière vides ficelées sur les côtés à une troisième plus grande, dont on retirait de temps en temps les bouchons pour laisse entrer l'eau et simuler les ballasts en plongée.

L'instructeur avait même poussé le luxe dans les finitions en fixant un cylindre de bois représentant le kiosque, surmonté d'une tige de métal pour le périscope.

L'illusion était cependant correcte, car, le dosage millimétré de l'eau dans les bouteilles permettait à l'engin improvisé de se maintenir entre deux eaux, simulant l'immersion périscopique, à la grande fierté de son concepteur.



« Voilà, Commandante, c'est ainsi que le sous marin approche sa cible », dit-il en s'essuyant les mains mouillées.

Reprenant sa craie, il traça au tableau l'axe d'approche et l'angle de tir le plus favorable pour toucher la cible.

« C'est ainsi qu'il faudra procéder et vous placer idéalement pour que l'impact de votre torpille déclenche l'explosion. Il vous faudra souvent trois torpilles pour achever un cargo ou un destroyer mais votre soute sera toujours trop petite, c'est pourquoi il est souvent préférable d'achever les cargos et tankers en surface, au canon. C'est une tactique que nos Alliés U-Boot utilisent fréquemment dans l'Atlantique et que nous avons mis à profit en Méditerranée. Le Commandante Renatore à la XIIIème Flottille vous donnera certainement quelques petits trucs supplémentaires car c'est un vieux loup de mer qui en a vu d'autres... ».



Valerio prenait note. Il tournait les pages du manuel d'instruction et songeait aux conditions de vie à bord de ces boites de conserve. La puanteur ambiante, l'odeur de mazout, l'air moite et vicié, l’exiguïté, le silence permanent, rien de commun avec les conditions presque privilégiées à bord d'un croiseur lourd.

Il n'aurait plus droit à sa douche quotidienne et aux repas servis en tenue blanche immaculée.

Une guerre différente et une vie ô combien plus périlleuse allaient être son quotidien désormais.

Mais il en était ainsi ; le temps des corsaires était révolu. La survie passait par la discrétion car l'ennemi était partout présent et ne laissait aucune chance aux navires isolés.



Dès la fin du cours théorique, il se rendit à bord du petit sous-marin côtier dont il devait connaître chaque centimètre carré, chaque recoin, chaque élément. Il devait faire corps avec son équipage restreint et cette machine qui serait sa carapace, son antre, sa vie pendant les longues missions loin de la terre ferme.

Le petit bâtiment était amarré le long du quai, passant presque inaperçu à côté des destroyers et des croiseurs. Autour, les matelots s'affairaient, chargeant des vivres ou s'occupant de menues réparations

Les marins de faction devant la passerelle le saluèrent lorsqu'il monta à bord et son officier en second qui l'attendait, un petit sourire aux lèvres, lui indiqua l'échelle de coupée pour grimper dans le kiosque.



« Bienvenue à bord , Commandante ! Je vous fait faire le tour de la propriété ? Suivez-moi !... Attention à votre tête, les plafonds sont bas !... »

Valerio posa ses mains sur les barreaux métalliques humides, premier contact charnel avec le sous-marin. Il resta ainsi quelques secondes tandis que l'attendait son second car il voulait sentir son navire comme un cavalier sa monture. C'est ainsi qu'il prit possession de son premier sous-marin.

Il manquait encore les trépidations des moteurs, le ronronnement des turbines ou le craquement des tôles en plongée, pour découvrir toutes les sensations de son nouveau bâtiment mais il avait encore quelques semaines d’entraînement pour achever sa formation.



« Allons-y, je vous suis !... Montrez-moi ce que cette machine a dans le ventre... »







Alarmi !